Chaque dimanche matin, le marché prenait vie dans le village. Les étals étaient remplis de fruits et légumes colorés : melons et céleris, pêches et abricots, pommes et poires, bananes et oranges. Les villageois se disputaient joyeusement les meilleures récoltes, tandis que les poissons frais, les bouquets de lavande et les cornichons ajoutaient une touche de diversité au marché.

Marie-Charlotte, la poissonnière du village, était connue pour son sourire chaleureux et ses poissons toujours frais. Ce matin-là, alors qu’elle arrangeait soigneusement ses poissons sur la glace, un cri retentit. Un voleur s’était infiltré dans le marché et avait volé une orange sous l’œil apeuré de Marie-Charlotte.

Les villageois se rassemblèrent rapidement autour de Monsieur Davidou, le maire du village, chacun se demandant qui pouvait bien être le coupable. Était-ce Marcel, le boulanger, qui avait toujours un faible pour les oranges ? Ou peut-être Jeanne, la fleuriste, qui avait été vue près de l’étal de fruits peu avant le vol ?

Le mystère du village grandissait, et les soupçons se multipliaient. Les villageois décidèrent de mener leur propre enquête. Ils interrogèrent chacun des marchands et des clients présents ce matin-là. Chacun avait une théorie, mais aucune preuve concrète.

Finalement, c’est un petit garçon nommé Louis qui résolut le mystère. Il avait vu un chat errant s’approcher de l’étal de fruits et attraper l’orange avec sa patte agile. Le chat, connu sous le nom de Minou, était bien aimé des villageois, mais personne ne s’attendait à ce qu’il soit le voleur.

Les villageois éclatèrent de rire en découvrant la vérité. Marie-Charlotte retrouva son sourire et offrit même un poisson à Minou en guise de pardon. Le marché reprit son cours normal, et le mystère du village devint une histoire amusante que l’on racontait aux enfants.